Tout le monde s’accorde à dire que le tourisme balnéaire occupe une place de choix dans la dynamique économique nationale dans le sens où ce secteur permet de procurer une grande capacité d’emplois stables et saisonniers, tout en générant des recettes conséquentes à l’Etat.
Mais, on s’accorde également à reconnaître que ce type de tourisme est venu à bout de ses promesses et que le temps est venu de repenser la «philosophie» en optant pour de nouvelles idées en vue de diversifier les activités et les segments.
C’est dans cet esprit qu’il faut chercher les innovations, à l’instar du récent lancement de ce qu’on appelle, désormais, la Route du patrimoine mondial Unesco, une appellation tendance à l’instar de la Route de la Soie pour la Chine ou encore la Route de la Mecque qui va de pair avec la saison du pèlerinage.
Il y a longtemps que les voix s’élèvent pour appeler à accorder une place de choix au tourisme culturel et lui permettre de jouer son rôle, mais le lancement de cette nouvelle offre touristique et son suivi ont souvent fait défaut. Résultat, c’est devenu le parent pauvre en la matière, alors que dans d’autres pays, sans soleil ni mer, le volet culturel leur permet, à lui seul, d’engranger des recettes colossales, sans parler du rayonnement international et du prestige qui va avec.
Pourtant, notre pays dispose d’un riche patrimoine historique, culturel et architectural.
Ainsi, le lancement de cette «Route» sera-t-il un vrai moteur pour mettre en avant plus de dix régions.
Cette «Route», qui passe par l’amphithéâtre d’El Djem, le site archéologique de Carthage, Dougga, Kairouan, la médina de Sousse, la médina de Tunis, la ville punique de Kerkouane et sa nécropole, le parc national de l’Ichkeul et Djerba, sera un facteur déterminant pour valoriser le patrimoine culturel immatériel.
Outre ces sites, importants par leur célébrité internationalement reconnue, on citera la pêche à la chrafia aux îles Kerkennah, la poterie des femmes de Sejnane, la préparation et la production du couscous, la calligraphie arabe et le savoir-faire associé au palmier dattier.
En tout état de cause, le projet pour valoriser nos pratiques artistiques, culturelles et du terroir a pour objectif de réhabiliter le patrimoine, élargir et diversifier l’offre de la destination Tunisie, en vue d’étaler la saison sur toute l’année, tout en veillant à tirer le produit touristique vers le haut.